Retour à la carte

Eglise Notre-Dame de Sérignac

Sérignac-sur-Garonne (FR)

Prieuré Saint-Martin de Layrac

Marie

fesc_logo Created with Sketch. Clunisien de 1064 jusqu'en 1466

Ouvert à la visite : oui

Pour préparer votre découverte du site, l'équipe de l'Office de tourisme Destination Agen se tient à votre disposition.

Un clocher qui ne laisse pas indifférent

Histoire

Sérignac se situe à douze kilomètres à l'ouest d'Agen, dans la plaine de la Garonne, au cœur d'une immense forêt transformée au cours des siècles en terres cultivables.
Le site est occupé, à l'époque gallo-romaine, par un camp romain appelé Seraniacum, du nom, probablement, du centurion romain Serenus. Il deviendra le fief de la maison d'Armagnac, puis celui des rois de Navarre.

La présence d’une église romane, Nostra Dama de Serinhaco, y est signalée dans une charte, au début du XIe siècle. Elle se compose d’une nef unique doublée d'un collatéral sur le côté sud. Il est probable que les pierres cubiques des murs en petit appareil proviennent des ruines de villas gallo-romaines environnantes.

Peu après 1060, l'édifice est cédé au prieuré clunisien de Layrac, qui est donné à l'abbaye de Moissac par son fondateur Hunald ou Hunauld de Béarn, frère du vicomte de Brulhois, abbé de Moissac en 1072. Moissac dépend alors de l'abbaye de Cluny.

Notre-Dame de Sérignac

Les moines de Cluny entreprennent la reconstruction de l'église, l'agrandissent, et la dotent d'un nouveau portail d'entrée. Les voussures de ce portail sont remarquablement sculptées de claveaux taillés en dent-de-scie et de motifs de fleurs à huit pétales. Ils terminent également le couvrement en cul-de-four de l'abside, tandis que la nef, originellement charpentée, est finalement voûtée d'ogives au XIXe siècle.

En 1273, les seigneurs Gaston VII, vicomte de Béarn, et Gaillard, abbé de Figeac, fondent une bastide à l'emplacement du village, pour résister aux troupes anglaises. Elle est rattachée au domaine royal d'Henri IV.

Patrimoine

C'est avant tout son clocher du XVIe siècle, constitué d'une flèche torse à base octogonale, qui donne à cette église son caractère particulier. Selon la légende : « il avait été construit tors pour visser dans le ciel la pierre que le diable s'acharnait à poser car le bruit des cloches l'empêchait de faire sa sieste ». Endommagé et reconstruit en 1814, il est détruit par la foudre en 1921 puis reconstruit à l'identique en 1989.

Le clocher tors de Notre-Dame de Sérignac

L'église Notre-Dame abrite quatre cloches, dont l’une, la plus ancienne, date de 1553 et pèse 1100 kg. Elle est décorée d'un Christ ressuscité, de la Vierge à l'Enfant et de saint Michel terrassant le dragon.

Le clocher est surmonté d'une croix de 3,70 m de haut, avec pied et épis, pesant 300 kg. Elle a été forgée par Maurice Dousset, artisan à Sérignac.

Un ensemble de vitraux illustrant la vie de la Vierge a été réalisé par l'atelier d'Henri Feur, de Bordeaux. Ils ont été posés en 1890.

Sérignac conserve un patrimoine intéressant avec sa place à arcades et ses maisons à colombages. On peut également y découvrir une église romane dont le clocher hélicoïdal a été conçu au XVIe siècle, ainsi que des manoirs, pigeonniers et moulins.