Retour à la carte

Eglise Notre-Dame de Belleville

Belleville-en-Beaujolais (FR)

Eglise Saint-Nicolas de Beaujeu

Notre-Dame

fesc_logo Created with Sketch. Clunisien de 1179 jusqu'en 1790

Ouvert à la visite : oui

Pour découvrir l'église Notre-Dame et préparer plus largement votre venue dans la région, l'office de tourisme Destination Beaujolais est à votre disposition.

La nécropole des sires de Beaujeu

Histoire

La fondation du monastère de Belleville est liée aux étroites relations entretenues entre l'Abbaye de Cluny et la Seigneurie de Beaujeu, dont les sires sont devenus les protecteurs de Cluny. D'Humbert III, Pierre le Vénérable dit qu'il est "l'épée de Cluny" et ajoute "qu'il vaut 10 000 hommes" !

Lorsque Humbert III accompagne les Templiers en Terre Sainte et rompt finalement ses voeux pour revenir en Beaujolais défendre son épouse aux prises avec les seigneurs voisins, Pierre le Vénérable plaide sa cause auprès du grand maître du Temple Evrard des Barres et du pape Eugène III. Il obtient qu'Humbert établisse un monastère pour expier sa faute. Il fonde une commanderie, puis en 1158 un prieuré augustinien élevé en 1164 au rang d'abbaye.

Celle-ci occupe 1/7ème de la surface de la ville et comprend dans son enceinte une salle capitulaire, un cloître, un cellier, une pierre des mesures, un cimetière. 32 chanoines en composent à l'origine le chapitre. L'abbaye possède des fours banaux, des moulins, un battoir à chanvre, de nombreuses rentes et redevances, ainsi que la dîme de Belleville, octroyés par Humbert III et ses descendants.

L'abbatiale devient la nécropole des Beaujeu, mais comme son père Guichard III, Humbert III se retire et meurt à Cluny.

Patrimoine

La construction de l'église Notre-Dame dure 11 années seulement, ce qui est remarquable considérant les dimensions exceptionnelles de cet édifice inspiré de Cluny III et mesurant plus de 60 mètres de long. L'église est dédiée à la Vierge Marie et consacrée en 1179.

A l'intérieur, les styles roman et gothique sont mêlés et l'ornementation est magnifique, à noter notamment les consoles et les chapiteaux sculptés de motifs floraux : feuillages, pampres, fleurs, volutes et rinceaux.

Ces décors ont été en grande partie détruits lors des guerres de Religion et de la période révolutionnaire française. Au XIXe siècle, l'église est restaurée : les peintures murales et les vitraux restituent en partie son ambiance médiévale. L'église est inscrite au titre des monuments historiques en 1862. En 2004, la restauration du choeur est confiée à l'artiste Goudji.