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Prieuré Saint-Julien de Drevant

Drevant (FR)

Abbaye Notre-Dame de Moutier-d'Ahun

Julien

Fondé en 1055 , dissout en 1788

fesc_logo Created with Sketch. Clunisien de 1611 jusqu'en 1788

Ouvert à la visite : partiellement

L'art roman en Berry

Les propriétaires assurent la restauration et la mise en valeur du prieuré depuis de nombreuses années. Ils vous accueillent à l'occasion de certains événements, comme les Journées Européennes du Patrimoine de septembre, qu'ils organisent avec leur association :

CRHEA domaine du prieuré de Drevant
Tél. : +33 (0)7 70 07 10 85
crheaprieurededrevant@orange.fr

Les rendez-vous culturels se déroulent en extérieur.

A noter, les activités du prieuré de Drevant ont été distinguées en 2018 au titre de l'Année Européenne du Patrimoine Culturel et présentent, en 2020 et 2021, le label Nouvelles Renaissances décerné par la Région Centre Val-de-Loire.

Une fille adoptée

En 1055, les seigneurs de Saint-Amand donnent l’église de Drevant à l’abbaye du Moutier-d’Ahun, dans la Creuse, elle-même sous tutelle de l’abbaye d’Uzerche en Corrèze. Ces deux abbayes appliquent la réforme clunisienne jusqu’au XIIIe siècle : le prieuré-cure qui est alors établi à Drevant est soumis à cette même réforme durant cette période. C’est en 1611 que l’abbaye de Moutier-d’Ahun est formellement rattachée à celle de Cluny ; Drevant, qui en dépend, l’est également et reste sous la tutelle de la grand abbaye bourguignonne jusqu’en 1788. Le prieuré de Drevant joue un rôle économique lié à la viticulture et perçoit dîmes et droits divers sur son bourg, Colombiers, La Groutte et Venesmes.

La façade du prieuré de Drevant

Une façade à découvrir...

Le prieuré de Drevant est privatisé en 1791 et est classé en 2015 par la Fédération Européenne des Sites Clunisiens. Sa façade, inscrite au Monuments Historiques, témoin de l’art roman en Berry, est caractérisée par trois arcatures et une rangée de huit modillons.

Deux modillons sur la façade du prieuré de Drevant

Témoin de l'art roman en Berry, la façade, dont la couleur de la pierre joue avec la lumière dans les tons or, est particulière : elle est divisée en trois arcatures voutées en plein-cintre ; elle se distingue par le portail au tympan nu, accosté de colonnettes aux chapiteaux avec un décor de feuilles striées pour l'un et de deux têtes d'homme barbu et un animal renversé pour l'autre. Ses archivoltes sculptées, garnies de gorges sont bordées d'un riche décor composé de motifs géométriques répétitifs (sauf un en forme de rose) de chaque côté du portail, des arcades aveugles ornées. Au-dessus, un bandeau et huit modillons, polychromes à l'époque, animaliers et humains de style poitevin ; aux yeux exorbités ou au corps rapetissé, participent à la recherche d'expressivité : observez le cheval à la harpe.

Le chapiteau du pilier droit du prieuré de Drevant

L'église paroissiale du XIIe siècle

L'église primitive étant celle du prieuré, l'église paroissiale actuelle est à l'origine une annexe du prieuré de Drevant, datant du XIIe s., et transformée au XVe s. par l'ajout d'un choeur, sous le patronage de l'abbaye du Moutier d'Ahun.

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Un bâtiment, dependance du prieuré, masquait l'entrée actuelle jusqu'à la Révolution française. Ce n'est qu'ensuite qu'ont été fixés sur la façade ouest,
un vestige antique (acrotère) et une horloge à aiguille du XVIIIe s. Un escalier extérieur a été ajouté au XIX e s. pour accéder au clocher.