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Domaine de Blanot

Blanot (FR)

Abbaye de Cluny

Martin

fesc_logo Created with Sketch. Clunisien de 927 jusqu'en 1790

Ouvert à la visite : oui

Des vestiges variés

L’église est ouverte toute l’année et les bâtiments dits « du prieuré », bien que privés, sont visibles toute l’année de l’extérieur.

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Un très ancien domaine rural

La villa de Blanot se trouve dans les monts du Mâconnais, à dix km au nord-est de l’abbaye de Cluny, à qui elle est donnée dès 927 par Liébaud et Doda de Brancion. Autour de l’église dédiée à saint Martin, les moines clunisiens organisent un domaine rural qui, s’il ne devient jamais un « doyenné », joue néanmoins un rôle essentiel dans la gestion des terres sur la route menant de Cluny à Brancion. Au XIe s., on connaît l’existence d’un cellérier et d’un prévôt clunisiens à Blanot. A moins de cinq kilomètres de là, sur la crête qui domine tout le Nord-Macônnais, les moines implantent un petit ermitage où se tenait dès l’Antiquité un temple païen puis, peut-être dès le Ve s., un lieu de culte dédié à saint Romain. L’oratoire clunisien du Mont-Saint-Romain semble avoir été particulièrement fréquenté par l’abbé Pierre le Vénérable lui-même (au XIIe s.), comme lieu de repos et de méditation. Il reste ensuite dans l’ombre jusqu’à sa vente, à la Révolution française.

Vue générale du bourg de Blanot

Un héritage clunisien original

Rien ne subsiste de l’ermitage de Mont-Saint-Romain, sauf le panorama que l’on a des régions du Clunisois, du Mâconnais et du Chalonnais. En revanche, le village de Blanot reste tout entier organisé autour de l’église Saint-Martin et des bâtiments attenant appelés, à tort, « le prieuré ». L’église romane semble dater de la fin du XIe s. Une nef unique charpentée s’ouvre sur un transept peu saillant et une abside. Un clocher de section carrée surmonte la croisée. Ses arcades et bandes lombardes sont romanes mais la couverture débordante date du XVIIIe s. L’accès à l’église s’effectue par le flanc sud.

L'église Saint-Martin

Le gros œuvre du « prieuré » date du XVe s. Il est construit sur l’emplacement d’une nécropole mérovingienne remontant au VIe ou VIIe s. (en bordure du chemin communal, près des bâtiments où sont conservées trois tombes sous dalles). « Le prieuré » abritait sans doute les gestionnaires laïques du domaine clunisien (le prévôt ?). Entre les bâtiments et l’église, la porte cochère témoigne de la présence de l’ancienne porterie du domaine clunisien.