L’une des plus belles églises romanes de Bourgogne !
Une rénovation terminée en 2007 met en valeur ce joyau roman du Morvan. Bâtie en calcaire de l’Auxois, la basilique est construite d’un seul jet et offre une longueur totale de 42 mètres sur une largeur de 25 mètres. Elle présente une façade flanquée de deux tours rectangulaires. Celle de droite comporte un seul étage et est recouverte d’un toit de tuile à quatre pans. Celle de gauche, à deux étages, est refaite en 1760 et surmontée d’un dôme en plomb datant de l’époque baroque. La façade, couronnée d'un étroit fronton triangulaire, est percée d’un portail en plein cintre orné de trois archivoltes.
À l’intérieur, la nef en berceau brisé flanquée de deux collatéraux à voûte d’arêtes offre un ensemble d’une pureté remarquable. Trois étages d’ouvertures existent sur les côtés de cette nef. Les piliers qui soutiennent la voûte se terminent en près de soixante chapiteaux restés en place et intacts, témoins de la finesse de la sculpture des images du Moyen Age. Ils sont de diverses inspirations : des scènes de l’Ancien Testament tel Balaam sur son ânesse arrêtée par un ange ou du Nouveau Testament comme la fuite en Égypte et la Résurrection du Christ. D’autres plus décoratifs font appel au bestiaire roman (les lions, les aigles, les vouivres) ou nous plongent dans l’environnement familier des fidèles (feuillage d’aulnes, crosses de fougères, combat de coqs)
Le chœur possède un bel ensemble de stalles datant de la fin du XIVe siècle. Au cours de la visite, vous pourrez remarquer une statuaire intéressante et tout particulièrement un saint Roch du XIVe siècle et une Vierge au manteau du XVe siècle.
Le sarcophage dit “de saint Andoche”, en marbre de Carrare est une reconstitution d’un sarcophage mérovingien du IIIe ou IVe siècle, original vendu au début du XIXe siècle à un marbrier dijonnais et dont ne sont conservés que quelques fragments. Enfin, la chapelle des fonts baptismaux abrite une copie du trésor de la basilique : l’évangéliaire dit de Charlemagne orné de plaques d’ivoire byzantines (Ve siècle). Il correspond à l’une des deux plus anciennes représentations de la Vierge en Majesté existant en France : pour ces raisons, l’évangéliaire est d’une valeur inestimable.
Le grand orgue neuf (datant de 2003) de la basilique est un des instruments les plus novateurs de Bourgogne tant au niveau visuel que sonore. Ses trois claviers (en poirier et ébène) et son pédalier permettent de faire sonner plus de deux mille tuyaux répartis à l’intérieur du buffet sur trois niveaux. Ces tuyaux sont réalisés dans différents matériaux (alliages étain-plomb, bois, etc.) Les tuyaux les plus aigus mesurent quelques millimètres alors que les tuyaux les plus graves comptent jusqu’à six mètres de haut. Le buffet de cet orgue a fait l’objet d’un concours de plasticiens.