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Abbaye St-Pierre-St-Caprais de Mozac

Mozac (FR)

Abbaye de Cluny

Caprais, Pierre

Fondé en 680 , dissout en 1790

fesc_logo Created with Sketch. Clunisien de 1095 jusqu'en 1790

Ouvert à la visite : oui

Une église aux trésors multiples

L’église est ouverte toute l’année. Vous trouverez les renseignements pour votre visite auprès de l’office de tourisme de Riom-Limagne.

Rebelle clunisienne

C’est vers 680 qu’on attribue la fondation de l’abbaye de Mozac à Calmin, duc d’Aquitaine et comte d’Auvergne, de part et d’autre d’une voie romaine conduisant d’Augustonemetum (Clermont) à Avaricum (Bourges). Au VIIIe ou IXe s., l’abbaye accueille les reliques d’Austremoine, évangélisateur de l’Auvergne. En 1095, l’évêque de Clermont, Durand, donne l’abbaye de Mozac à Cluny. L’intégration à l’Ecclesia cluniacensis pose néanmoins des problèmes ; Mozac conserve alors son titre d’abbaye, certains de ses privilèges et un esprit d’indépendance qui lui fera parfois fermer ses portes aux visiteurs de l’ordre. Son patrimoine temporel est important : des dizaines d’églises, des prieurés et des droits divers, sur l’eau et les greniers de Riom par exemple. Son dynamisme permet également le développement d’un bourg à ses portes, au nord. A la suite d’un tremblement de terre créant de gros dégâts ; le chœur et le transept détruit sont reconstruits au XVe s. par l’abbé Raymond de Marcenat. A la Révolution, les six derniers moines sont chassés de Mozac et l’église devient paroissiale.

L'église Saint-Pierre de Mozac

Des chapiteaux chefs d’œuvre de l’art roman auvergnat

Après le départ des derniers moines, l’évêque prend la décision de conserver leur église abbatiale afin qu’elle devienne l’unique église paroissiale de la commune sous le vocable de Saint-Austremoine ; cela lui permet d’être sauvée de la destruction. L’église se compose d’une tour-porche (peut-être du Xe s.), d’une nef avec bas- côtés (1ère moitié du XIIe s.), d’un chœur du XVe s. et d’une crypte préromane, restaurée au XIXe s. La nef et les bas- côtés abritent quarante huit chapiteaux du XIIe s. au programme très riche : visite des saintes femmes au Sépulcre, histoire de Jonas, représentations de centaures, de griffons, de masques dans feuillages...

Un chapiteau de Saint-Pierre de Mozac : l'Apocalypse

On peut aussi y admirer de belles stalles du XVe s., des boiseries du XVIIIe s. et surtout la châsse reliquaire de saint Calmin et sainte Namadie, du XIIe s. Réalisée en émaux champlevés, pièce maîtresse de l’émaillerie limousine, elle est la plus grande actuellement connue au monde : 0,81 x 0,24 x 0,45 m.
La châsse reliquaire en émaux de Saint-Pierre de Mozac

Châsse et chapiteaux romans sont à retrouver en 3D sur Sketchfab